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Photo du rédacteurLuisa Pace

La clé de sol : sésame de la paix

Le 2 septembre 2022, l’Orchestre des Nations a soufflé sa 10ème bougie à Genève au Victoria Hall !


Antoine Marguier et Roberto Benzi, deux chefs d’orchestre pour unconcert exceptionnel dirigé par deux artistes de renommée internationale : fondateur de l’ODN, Antoine

Marguier a invité à partagerson podium avec son illustre mentor Roberto Benzi, dont la fabuleuse carrière de plus de 70 ans l’a mené à la tête de prestigieux orchestres de la planète. Enfant prodige, celui qui tiendra les pupitres des plus grands orchestres du monde, a dirigé dès l’âge de 11 ans, avant d’être mis sous les feux de la rampe grâce à deux longs métrages de Georges Lacombe : « Prélude à la gloire » en 1950, dans lequel il interprète avec fougue et passion son propre rôle, et « L’appel du destin » en 1953.

Un concert riche en émotions !

Le duo Benzi-Marguier a entrainé un public aux anges dans un tourbillon d’émotions musicales en virevoltant entre classique et moderne.

De la « Pastorale » de Ludwig van Beethoven à un riche programme de musique de films.

Actif tant à Genève qu’à l’international, l’Orchestre des Nations est connu pour être un symbole de partage interculturel et de paix.

Véhiculant l’esprit et les valeurs des Nations Unies, cet orchestre vise à concilier musique symphonique et démarche humanitaire, et à mettre la musique classique à la portée du

plus grand nombre.

L’Orchestre des Nations réunit des musiciens amateurs de haut niveau. Issus de tous les continents, tous ont poursuivi des études instrumentales avant de s’orienter dans des parcours professionnels différents.


Grâce à un encadrement musical d’exception, l’Orchestre des Nations permet à ces musiciens de concrétiser leur rêve : jouer à un niveau professionnel. Ce qui fait la particularité d l’ODN, c’est avant tout la soixantaine d’amateurs triés sur le volet qui le composent. Scientifiques du CERN, juristes ou parents au foyer, locaux et internationaux, ils représentent une quinzaine de nationalités et ont une passion absolue pour la musique. « Je les fais travailler comme des professionnels et l’énergie qu’ils dégagent en concert est inimaginable »,

explique Antoine Marguier. L’ODN parvient à « démocratiser la musique, à dépoussiérer les standards qui voudraient parfois encore réserver le classique à une élite.

Après tout, les grands compositeurs étaient des saltimbanques ».


Rencontre

La première fois que j’ai rencontré et interviewé Antoine Marguier, son fondateur, c’était en janvier 2016, si la mémoire ne me fait pas défaut ; je l’ai vu diriger l’Orchestre Lamoureux

au Théâtre de Champs Elysées à Paris. Un vrai bonheur pour les mélomanes mais aussi pour un public moins avisé tant Antoine Marguier arrive à partager sa passion.

La ferveur d’Antoine Marguier est communicative. Sa fierté, c’est de réussir à offrir des émotions à son orchestre et à son public. C’est de démocratiser la musique. Il a connu son premier instrument à corde qu’à l’âge de 16 ans ce qui ne l’a pas empêché de devenir un grand directeur d’orchestre. Il m’avait avoué avec simplicité d’avoir commencé à jouer dans les fêtes de village !



D’origine française, il a fait ses débuts en 1992 comme clarinettiste de l’Orchestre de la Suisse Romande avant de devenir directeur artistique et musical de l’Orchestre du Conservatoire de Genève. En 2011 il a fondé l’Orchestre des Nations !

Puisant dans son propre parcours de musicien globetrotter, Antoine Marguier développe ainsi la « diplomatie culturelle ». Témoin du chamboulement créé en Europe par la chute du mur du Berlin, il constate la force de l’Orchestre des jeunes de « l’Europe unie », au sein duquel il se produit à Moscou, en 1991, devant Mikhaïl Gorbatchev et sous la baguette du chef Claudio Abbado : « C’était un puissant instrument pour véhiculer des messages positifs de fraternité et transcender les frontières ! ».

Et de me confier : « Bien sûr, la musique classique est dite « sage » parce qu’elle est écrite avec beaucoup de recherche par de grands maîtres mais si l’on parle du niveau de contact avec le public, il y a encore du travail à faire. »



Cet article de Luisa Pace a été publié dans le numéro 40 de Lumières Internationales illustré par les photos de Andrey Art repises dans ce post.

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