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Luisa Pace e Daniele Mattei

L’Animation italienne victime du Conseil des Ministres

Dernière mise à jour : 3 avr.

On ne comprend pas cette décision qui relève du protectionnisme à l’envers, expression qui n’existe pas mais… à la suite d’une décision du Gouvernement italien, le financement du secteur de l'animation made in Italy pour les chaînes de télévision privées a été supprimé et l’offre ne sera plus que made in USA.


Rien à dire contre la production américaine mais, dans une moindre mesure, l'animation italienne a produit au fil des ans de grands chefs-d'œuvre et a su en exporter : « la Gabbianella e il gatto » d'après le roman de Luis Sepúlveda , « Winx », « Gormiti », « Huntik » et, plus récemment, « Tear along the Dotted Line » ...


L'animation italienne sera écrasée pour des raisons inexplicables même, et surtout, aux yeux de CartoonItalia. La décision va aussi à l’encontre de l’avis du Ministère et de la Commission de la Culture. Le Conseil des Ministres italien n’a-t-il jamais visionné les animations auxquelles il est en train de couper les fonds ? N'autorisant que la production américaine tout en bloquant l'animation italienne pour les télévisions et plateformes privées il met à genoux toute une filière. Sans compter la limitation de l’offre de contenus. Le gouvernement confirme également le monopole de la RAI qui, malgré elle, reste le seul acteur et partenaire financier de toute l'industrie de l'animation italienne sans être perturbée par la décision.


Le secteur de l'animation emploie des milliers de jeunes, qui auraient pu devenir plus compétitifs sur un marché international de plus en plus difficile, où s'affrontent l'Amérique d'un côté et l'Asie de l'autre.

Selon CartoonItalia, que nous n'allons pas contredire, cette décision met à genoux une industrie

composée de plus de 50 entreprises qui emploient 6 000 jeunes d'une moyenne d'âge de 20 à 30 ans et qui créent des contenus pour les enfants en véhiculant les valeurs qui appartiennent à notre tradition culturelle. De nombreuses excellences du secteur italien de l'animation sont déjà parties à l'étranger. L'histoire habituelle de la fuite des cerveaux qui ne peut être arrêtée dans divers secteurs professionnels.

Cette décision de supprimer, pour l'essentiel, la possibilité d'introduire des sous-participations de programmation et d'investissement pour les plateformes privées de télévision et de services à la demande opérant dans le pays au milieu de l’animation Made in Italy est plus que déroutante !


Photo DR

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