En comparant le président de l’université de Lille au criminel nazi Adolf Eichmann, une fois de plus, Jean-Luc Mélenchon se met en dehors du champ républicain. Comme ce n’est ni le premier, ni, probablement pas le dernier dérapage du chef historique de la France insoumise, il est permis de s’interroger sur les raisons de ces sorties de route à répétition.
Ecartons d’emblée une altération des fonctions cognitives de l’ancien député de Marseille car
Mélenchon distille ces punchlines depuis trop longtemps pour invoquer aujourd’hui les misères du grand âge. Evacuons également l’excuse d’une expression mal maîtrisée ou d’une méconnaissance crasse de l’histoire. Chacun sait que le Che des Calanques est un fin lettré doublé d’un historien hors pair.
A y regarder de près, depuis belle lurette, Jean-Luc Mélenchon a jeté aux orties son beau manteau dialectique cent pour cent marxiste pour revêtir une méchante défroque populiste de laine grossière.
Sciemment. Sournoisement. Cyniquement.
Constatant que l’électorat populaire avait déserté les partis de gauche (honte à eux pour leur
fainéantise programmatique) pour migrer vers les rangs du FN/RN, Méluche et ses séides ont jeté leur dévolu sur ce qu’ils considèrent être le nouvel Eldorado électoral : la population des quartiers, celle-ci étant majoritairement issue de l’immigration.
S’en suit de la part de LFI, une dérive islamo-gauchiste dont les derniers épisodes ont été le refus considérer le Hamas comme un groupe terroriste, le renvoyant, au mieux, dos à dos avec la démocratie israélienne, ou le qualifiant, au pire, « de mouvement de résistance ; et, tout
dernièrement, d’installer en bonne place sur la liste insoumise une activiste franco-palestinienne qui manie à tour de meeting l’infâme slogan « du fleuve à la mer ! »
En vérité, naturalisé populiste, le vieux chef insoumis n’a pas hésité à reprendre la vieille recette moisie d’un autre vieux chef, aujourd’hui retraité : vous savez, celui qui parlait du point de détail !
Rien de tel qu’un bon gros dérapage bien médiatisé pour rebooster une influence électorale sur le déclin. Alors va pour comparer un président d’université à Eichmann !
Décidément, quand on a plus de surface, on a une façade.
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