top of page

Pour un calendrier vraiment laïque

  • Photo du rédacteur: Alain Maruani
    Alain Maruani
  • il y a 6 heures
  • 2 min de lecture
ree


Il est question de déchristianiser le nom de jours fériés estampillés par le christianisme.

Belle initiative laïque mais, hélas, insuffisante : le mal s’est instillé dans le quotidien, à commencer par les jours de la semaine. Parmi les étymologies possibles de ces derniers on rencontre en effet :


• Mardi, jour de Mars, dieu mort depuis que l’on ne croit plus en lui et surtout dieu de la guerre, ainsi glorifiée (même opprobre pour le mois de mars).

• Jeudi, jour de Jupiter et donc jour de culte subreptice au chef actuel de l’État.

• Vendredi, jour de Vénus, et donc célébration de la lubricité (même opprobre pour le mois d’avril, à travers l’écume hellène).

• Samedi, jour d’inspiration sioniste évidente : sabbato dies.

• Dimanche, jour du Seigneur, que le peuple est ainsi tenu de célébrer.


Et encore, je ne parle pas des incohérences multiples, qui polluent notre calendriers par exemple, le dixième mois, Octobre, renvoie au nombre huit et le douzième, décembre, au nombre dix.

Mais je veux être positif et ne pas me contenter de sarcasmes sans lendemain ; ma proposition est donc de, avant toute chose, renommer les jours de la semaine.

Pourquoi ne pas donner une deuxième chance à Primidi, Duodi, Tridi, Quartidi, Quintidi, Sextidi et Septidi ? Laissons Octidi, Nonidi et Décadi dans leurs cénotaphes.


Supprimons tous les jours fériés religieusement connotés et réintroduisons le Sanculotide 17 septembre, jour de la Vertu.

Pour les mois, le seul nom à garder est le mois de mai, qui correspond à Maïa, déesse romaine de la fertilité : en cette période de baisse de la natalité, il est bon d’y faire référence.

Les nombres de jours des mois sont aussi à revoir, car, si juillet et août ont l’un et l’autre le même nombre de mois, soit 31, c’est pour que Auguste ne soit pas inférieur à César. Or, ces deux derniers ne survivent que dans les versions latines. Qui s’en soucie ?


Des nostalgiques proposeront la réintroduction des mois révolutionnaires, ce que je dois réfuter : avec les bouleversements climatiques, le sens de Nivôse est bien affaibli.

En résumé, les intégristes ont, dans le fond, raison, mais leur timidité les discrédite, ils se trompent outrageusement de combat.

Avant de se focaliser sur les jours fériés, il sera juste et bon de se focaliser sur les jours ouvrables.

Mais je crains que cette entreprise, nécessaire et courageuse, soit renvoyée aux calendes grecques.

Commentaires


bottom of page