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Badinter, le plaideur de la République

  • Photo du rédacteur: Alain Camilleri
    Alain Camilleri
  • il y a 6 jours
  • 2 min de lecture
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Robert Badinter - 1928 / 2024 - fait aujourd’hui son entrée au Panthéon. Profitons de ce trop bref moment d’unité nationale pour nous réjouir de l’hommage reconnaissant que la Nation rend à ce grand Français.

Badinter n’était pas seulement le brillant avocat pourfendeur acharné de la peine de mort dont il fit voter l’abolition en octobre 1981. Ce lutteur infatigable pour le respect des droits fondamentaux incarnait une authentique conscience morale de la République. Profondément humaniste et homme de gauche convaincu, il n’hésitait pas à transcender les clivages partisans, en ayant pour seule boussole, celle du combat pour la dignité humaine et pour la justice.

Alors que la France connait actuellement une crise politique et sociétale, crise attisée par des dénigreurs patentés qui s’en prennent aux valeurs démocratiques du pays de Voltaire et d’Hugo, les avis, les commentaires et même les coups de gueule de Robert Badinter nous manquent énormément.


Quand on évoque la mémoire de Badinter, il importe, bien sûr, de souligner l’amour que l’ancien président du Conseil Constitutionnel portait à la Patrie. Interrogé sur son empathie à l’égard de la République, il rappelait souvent la phrase de son père Samuel lorsque celui-ci décida de s’installer en France : « Un pays où l’on se déchire à propos du sort d’un petit capitaine juif est un pays où il faut aller ».


Ainsi, Robert Badinter va rejoindre les grandes figures qui ont contribué à façonner la longue Histoire de France. Parmi ces personnages illustres, il reposera non loin de celle qui fut son amie au sujet de laquelle, à l’occasion de sa disparition, il disait : « on ne construit rien sur la haine, c’était cela Simone Veil ! ».

Désormais, cher maître, vous êtes à votre place, parmi nos grands ancêtres. Reposez donc en paix !

 

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