Traité pollution plastique: un échec
- Alain Maruani
- 16 août
- 2 min de lecture

Genève : 185 gouvernements réunis pendant dix jours et aucun résultat. Un grave échec face à la calamité de la pollution mondiale de plastique
En 1950, celle-ci atteignait 2 millions de tonnes et la production actuelle représente quelque environ 450 millions de tonnes par an. Un chiffre qui va augmenter si la question ne trouve pas des solutions efficaces.
L'échec du Premier traité international contre la pollution plastique ne peut ne pas déclencher la fureur !
S’il est accepté que les déchets plastiques constituent une menace grave pour la Terre, on ne peut que se réjouir de l’existence d’une conférence internationale pour affronter et juguler cette menace.
Cette conférence a eu lieu ; elle a réuni des cohortes d’experts internationaux, luxueusement logés, princièrement traités et généreusement défrayés de dépenses, réelles ou fictives.
Le résultat de la conférence a été : Rien du tout.
On nous a expliqué, gravement, sentencieusement, raisonnablement et d’experte manière que ce résultat était satisfaisant, les explications venant de ceux qui ont obtenu ce résultat.
En réalité, ce « Rien du tout » est trop sévère : il a été conclu qu’une conférence du même type devrait se tenir, sine dine et sine loco, avec les mêmes participants, qui bénéficieront du même bon temps.
Un point de vue alternatif est que, lorsqu’un problème vital se présente et qu’il est vital de le résoudre, alors, si une solution est possible, il faut la chercher, la trouver et l’appliquer.
Il faut pour cela renoncer partiellement aux mesquineries des intérêts locaux, renoncer à faire de la conférence une arène où les plus forts ne se soucient que d’eux-mêmes aujourd’hui, en demeurant indifférents aux autres et aux lendemains.
Si ce point de vue alternatif est adopté, alors il faut en conclure que les experts, savants, raisonnables et compétents se présentent - globalement - comme des baudruches serviles, incapables de s’accorder sur un projet planétaire relevant du bien-être de tous et porteurs des égoïsmes toxiques des cent quatre-vingt-quatre pays qu’ils représentent.
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