Jurassic World : Renaissance

©Universal Pictures

En 1993, Steven Spielberg a réalisé un film qui a marqué un tournant dans l'histoire du cinéma blockbuster, qu'il avait lui-même inventé en 1975 avec les célèbres Dents de la mer, suivi par George Lucas en 1977 avec sa Guerre des étoiles. Jurassic Park, basé sur le livre du même nom de l'écrivain et réalisateur Michael Crichton, a marqué un véritable renouveau.

Non seulement parce qu'il a ramené les dinosaures, qui fascinent toujours les plus petits, dans le cinéma mainstream, non seulement parce qu'il a abordé le sujet de la recherche génétique et les dangers qui peuvent en découler, mais aussi parce qu'il a révolutionné le monde des effets spéciaux avec une introduction plus massive des images de synthèse : bref, ce film a été un grand succès commercial, mais révolutionnaire à bien des égards. Bien réalisé par Spielberg, bien écrit par David Koepp, et bien interprété par Sam Neil, Laura Dern, Jeff Goldblum et le reste du casting. Deux suites ont été réalisées. La deuxième, toujours réalisée par Spielberg, est légèrement inférieure à la première, mais très agréable. La troisième, sans Spielberg à la barre...n'en parlons pas.

La saga a été mise en pause pendant plusieurs années et en 2015 une saga entre suite et reboot est née : Jurassic World ! Alors que Jurassic Park racontait l'histoire de Hammond, ce milliardaire rêvant de faire un parc en ramenant à la vie des dinosaures disparus depuis des millions d'années, ici les dinosaures sont déjà présents, ils tentent de se répandre à travers le monde et on retrouve un Chris Pratt improbable mais sympathique qui s'occupe d'eux et qui est le seul à les comprendre. De l'autre côté, des scientifiques et des hommes d'affaires sans scrupules causent beaucoup de problèmes.

Les films sont agréables, mais seulement au niveau du pur divertissement, sauf le deuxième dans lequel le thème de la génétique revient en faisant le parallèle avec un enfant cloné. Le troisième film Jurassic World Dominion (2022) était maladroit, se concentrant plus sur les sauterelles que sur les reptiles géants, dans un pur film d'action qui a failli faire tomber la série. Mais... trois ans plus tard, Jurassic World Rebirth, également écrit par Koepp et réalisé par Gareth Edwards (Godzilla, Star Wars Rogue one), est une sorte de reboot. Dans ce film, on tente de revenir aux sources, en fait le film se rapproche plus que les autres Jurassic Worlds de l'atmosphère et des décors de Jurassic Park.

Scarlett Johansson ©Universal Pictures

Au casting, on retrouve Scarlett Johansson, qui incarne ici Zora Bennett, une guide très expérimentée (en fait un agent secret) un mélange entre Indiana Jones et Lara Croft, qui doit guider le professeur Loomis et le commandant Kinkaid vers la seule île où l'on trouve aujourd'hui nos dinosaures, afin de prélever du sang sur les trois espèces différentes de la mer, de la terre et de l'air. L'ADN de ces reptiles géants servira à obtenir un médicament miraculeux. C'est là que l'aventure commence.

La première heure du film est presque un prélude, très axé sur le milieu marin, avec un bateau à moitié détruit par des dinosaures aquatiques, et une famille à secourir. Cette première partie ressemble beaucoup au film Les Dents de la mer ! Un bel hommage d'Edwards à Spielberg. Avec la deuxième partie, on entre dans le vif du sujet ; en arrivant sur terre, on se rapproche de Jurassic Park. On a évidemment une belle fin que je ne raconterai pas. La photographie est excellente et les images de synthèse, qui ne sont plus une nouveauté depuis tant d'années, sont tout à fait crédibles.

Tout roule donc ? Par flashs ! Disons que le film de 1993 reste le meilleur de la saga : celui-ci s'en approche, mais n'atteint pas la même magie, à cause d'une plus grande superficialité et d'une narration moins équilibrée. Mais si vous aimez les dinosaures et que vous voulez un film captivant qui vous divertira pendant quelques heures, allez le voir !