La guerre des gaules aura bien lieu au Stade de France les 5 et 7 Août 2024 où seront disputées les finales olympiques du saut à la perche. Mais d’abord un peu d’histoire.
Sauter à l’aide d’une perche. Voilà un art ancien qui n’a pas toujours été une discipline sportive.
Les premières traces de cette activité remontent à la Grèce antique ; il s’agissait de franchir des obstacles naturels à l’aide de morceaux de bois rigides. Les fossés, rivières et autres crevasses n’avaient alors plus qu’à bien se tenir, bref une approche plutôt utilitaire.
Moins utilitaire et plus sportive signalons au passage, dès le VIe siècle avant JC, une épreuve organisée à l’occasion des « Tailteann Games », en Irlande. Il s’agissait d’aller le plus loin possible en s’aidant d’une perche en bois.
Calme plat au cours du moyen âge mais il faut leur pardonner. La recherche de hauteur qui prévalait à l’époque était essentiellement d’ordre spirituel, même si cela n’a pas empêché, bien au contraire, un féroce esprit de compétition.
Notre histoire, plus pacifique, reprend vers le milieu du XVIIIe siècle sur l’actuel territoire des Pays Bas. Il s’agissait d’aller le plus loin possible en s’élançant sur une perche plantée au milieu d’une rivière. Notons au passage que le Fierljeppen ou « long saut » est toujours pratiqué ; record à battre : 22,21 m ! Il faudra attendre la fin du XIXe siècle pour que les Britanniques mettent au point le « running pole leaping » soit une barre à franchir avec la course d’élan
qui va avec. On y est presque. 1896 : la discipline est adoubée dès la première édition des Jeux Olympiques modernes. C’est le Britannique William Hoyt qui l’emporte, avec un bond de 3m30. La course vers les sommets est en route
Avant de parcourir, en quelques bonds, les grandes étapes qui vont nous amener vers les altitudes auxquelles nous ont habitué les perchistes d’aujourd’hui, quelques précisions techniques tout de même.
D’abord les perches. Au tout début était le bois, du frêne le plus souvent, garant de solidité certes, mais pas de légèreté on s’en doute. Bref le frêne, son poids …son nom même ralentissaient la prise d’élan de nos amis perchistes.
On passa alors aux perches en bambou. C’est le Français Fernand Gonder, ancien séminariste, qui fut l’un des premiers utilisateurs du matériau en question. Cela lui permettra au passage d’établir, en 1904, avec un bond de 3m74, un nouveau record du monde de la discipline. L’affaire suivit son cours jusqu’aux 4m77 ...
Découvrez la suite de ce post ici
Comments