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La « jamais contente »

Mai 1899. C’était au temps où l’industrie automobile balbutiante hésitait entre moteurs électriques et moteurs thermiques. À l’époque, en matière de fiabilité et de vitesse, l’électricité est en avance sur le pétrole. Cette prééminence est dopée par la rivalité opposant deux

constructeurs : le comte Gaston de Chasseloup-Laubat, dont le père fut ministre de Napoléon III et le belge Camille Jenatzy, ingénieur en électricité. Les deux duellistes se livrent une lutte acharnée. Les deux hommes se disputent le record de vitesse qui, en deux ans, passent de 63 à 93 Km/h ; cette dernière performance semble bien accrochée au blason de l’aristocrate français.

Mais, jour après jour, Camille Jenatzy travaille à l’amélioration de son véhicule. « La Jamais contente » - c’est le nom de l’automobile - est longue de 3m80, profilée comme un obus, tractée par deux moteurs électriques alimentés par des batteries Fulmen et chaussée de

pneumatiques Michelin.


Le 29 avril 1899, sur une piste de 2 kilomètres des Yvelines, Jenatzy au volant de son bolide pulvérise le record du monde en atteignant la vitesse stupéfiante de 105 Km/h !

Après une longue éclipse d’un siècle, il aura fallu quelques crises pétrolières et une prise de conscience écologique généralisée pour que la traction électrique retrouve, enfin, ses lettres de noblesse.


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