top of page

Chantilly, avril 1671

  • alaincamilleri51
  • 16 janv. 2024
  • 1 min de lecture

En disgrâce depuis la Fronde qui tenta de renverser Louis XIV enfant, le Prince de Condé recherche le pardon du roi. Il décide d’inviter le monarque et sa cour à trois jours de festivités pharaoniques dans son château de Chantilly.

Pour organiser les agapes Condé s’appuie sur son maître d’hôtel, François Vatel ; ce dernier qui jouit d’une immense réputation vient d’être nommé «contrôleur général de la bouche».

Après une partie de chasse royale, l’arrivée de convives supplémentaires gâche le dîner de la première soirée : deux tables sont privées de rôtis ce qui affecte profondément Vatel. Mais le pire reste à venir.

Le lendemain, vendredi jour de carême, François Vatel a prévu de servir au roi et aux milliers d’invités non pas de vulgaires poissons de rivière mais d’excellents produits de la mer ; à cet effet, une commande a été passée auprès de revendeurs normands.

Attendus à 4 heures du matin les charrois de poissons et des crustacés ne sont toujours pas là à 8 heures ! C‘en est trop pour Vatel qui, submergé par le déshonneur, décide d’en finir : Vatel se donne la mort en se jetant contre son épée.

Cette anecdote tragique se pimente d’une ironie grinçante : une demi-heure


ree

après son suicide, la livraison arriva au château.

1 commentaire


nathalie
19 mai

La Splendeur Vestimentaire à la Cour de Louis XIV


Cet article sur Chantilly en avril 1671 m'a particulièrement captivé par sa richesse historique. En complément, j'aimerais apporter quelques précisions sur l'importance des codes vestimentaires à la cour du Roi Soleil, sujet intimement lié aux festivités somptueuses décrites.


À Versailles comme à Chantilly, les tenues d'apparat constituaient bien plus qu'un simple vêtement - elles représentaient un véritable langage politique. La hiérarchie sociale se lisait instantanément dans les tissus employés, les couleurs arborées et les ornements choisis. Les robes féminines, notamment, étaient conçues comme de véritables œuvres d'art, parfois si lourdes d'ornements qu'elles nécessitaient l'assistance de plusieurs servantes pour être portées.


Louis XIV lui-même avait parfaitement compris l'importance stratégique de l'habillement. En…


J'aime
bottom of page