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Photo du rédacteurDaniele Mattei

Coupe du Monde de Slam de Paris


Côte d’Ivoire Belgique et Quebec sur le podium mais l'italienne Gloria Riggio monte en puissance.

« L'art est une forme particulière de résistance, de lutte et de création, le signe d'une façon de nommer le monde qui habite au sein de la liberté, en défendant son corps ».

Gloria Riggio, jeune poétesse d'origine sicilienne, née à Agrigente en 2000, s'est classée quatrième derrière la Côte d’Ivoire la Belgique et le Quebec au Grand Poetry Slam, ou la Coupe du Monde entre artistes dans un « combat poétique ».  Crée aux USA en 1986 par le poète américain Marc Smith, le Slam a comme but de rendre les lectures de poèmes à la fois moins élitiste. Le Grand Poetry Slam se déroule depuis plusieurs années et l’édition 2024 s’est déroulée à Paris du 6 au 12 mai.



Gloria est aussi l'auteure de plusieurs livres comme « Il mirto e la rosa », 2017 et « La stagione del dubbio », 2019, édités par les Edizioni la Gru.  Le travail de l'auteur, se concentre sur divers sujets mais surtout sur la résistance contre diverses injustices, sur la lutte pour les droits, et en particulier les droits des femmes et des derniers.

Nous savons très bien comment, en Sicile et même ailleurs, les mafias et la connivence entre les mafias et la politique, sans parler de la période du massacre, des assassinats de Falcone et Borsellino, ainsi que de Pippo Impastato, créent des problèmes très graves et affectent l'ensemble du pays. Dans son spectacle intitulé Périodes hypothétiques, créé en 2022, Riggio dénonce tout cela avec ironie et en utilisant la performance poétique.

« Je pourrais parler de résistance si je vivais dans un endroit où il y avait quelque chose à faire pour résister. Pour les besoins de l'argumentation, je pourrais parler de résistance si je vivais dans un endroit où le fascisme existait / ses autres formes, à l'intérieur et à l'extérieur des cellules / si le racisme ou le machisme existaient dans une certaine mesure / si, en Italie, Casa Pound descendait dans la rue / si le mythe de la race existait encore / si des campagnes disant « s'il t'aime, il ne te tuera pas » étaient nécessaires ».

Un poème donc, non seulement intéressant et beau, mais qui non seulement commente, mais dénonce la méchanceté de notre pays.

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