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alaincamilleri51

Le dernier des duels


20 avril 1967. Lors d’un débat sur la politique du gouvernement, le premier ministre Georges Pompidou est interrompu par le chef de l’opposition François Mitterrand ; cette

interruption échauffe les esprits, les invectives fusent tant des bancs de la gauche que de la majorité. Gaston Defferre -maire socialiste de Marseille- tente d’exprimer son avis

mais ses propos sont couverts par les hurlements des parlementaires gaullistes ; hors de lui, Defferre lance au plus virulent - René Ribière - : « Taisez-vous, abruti ! ».

L’incident n’en reste pas là ; lors de la suspension de séance, passant outre l’édit du Cardinal de Richelieu de 1626 interdisant les duels, Ribière demande réparation en défiant son offenseur. Le choix des armes est arrêté : ce sera sur l’épée.


Dès le lendemain matin les deux hommes se retrouvent sur la pelouse d’un discret hôtel particulier de Neuilly. Après quelques minutes, Gaston Deferre blesse légèrement à deux reprises son adversaire au bras ; sur injonction de l’arbitre, les duellistes en resteront là.

Par la suite, devant la presse politique hilare, Deferre indiqua avec son accent inimitable : « je savais que Ribière allait prochainement se marier ; dès lors, j’essayais de l’atteindre à un endroit précis afin de gâcher sa nuit de noces ! »

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